Mécanismes de protection

Nous ne savons pas toujours bien communiquer, rester fidèle à soi-même et se respecter dans nos relations affectives. Il est effectivement plus facile et commun de se défendre de l’autre qui nous déclenche (c’est-à-dire qui nous énerve, nous blesse) que de répondre à nos besoins en relation.

Pour nous aider dans ce processus, madame Colette Portelance a inventé le concept de « mécanismes de protection ». Il s’agit d’actions concrètes à poser pour s’affirmer dans le respect et l’authenticité, faire des choix bienveillants envers soi et atteindre nos objectifs! Voici les 6 principaux mécanismes de protection:

  • Faire des demandes claires : les autres ne peuvent pas deviner nos besoins même s’ils semblent évidents pour nous. Demandez et vous augmenterez vos chances de recevoir! Rappelez-vous qu’une demande n’est pas une exigence. L’autre a le droit de refuser. Il faut alors trouver un plan B ou un plan C.
  • La vérification : il est si facile, lorsque nous vivons une situation désagréable ou conflictuelle d’interpréter l’autre, de sauter aux conclusions, de prêter de fausses intentions à l’autre ou de se créer des scénarios imaginaires effrayants! Pour rester dans la réalité, dans le moment présent, il est important de vérifier avec l’autre si nous l’avons bien compris, si nous avons bien saisi « sa version des faits ». Cela nous aidera à rester en relation réelle avec l’autre et à éviter de nous faire du mal.
  • Respecter (et faire respecter) son territoire et ses limites : une limite, contrairement à une demande, c’est non-négociable. Pour vous respecter, au niveau de vos valeurs, de votre espace personnel, certains gestes sont inacceptables (par exemple, le respect de votre consentement). Pour être pris(e) au sérieux, une limite doit venir avec une conséquence si elle n’est pas respectée. La conséquence est mise non pas pour menacer l’autre, mais pour nous respecter.
  • Choix de l’entourage et de l’environnement : cela ne signifie pas nécessairement tout plaquer. Choisir son entourage, cela peut être de limiter le temps que nous passons avec certaines personnes ou de prendre des moments, dans sa journée, pour prendre un recul seul(e). Par exemple, cela peut être de se réfugier dans notre chambre ou la salle de bain quelques minutes lorsque nous sentons que nous allons perdre patience ou que nous nous sentons submergé(e).
  • Transformer ses attentes en objectifs : beaucoup de personnes restent dans l’inaction, car elles attendent que les évènements extérieurs tournent en leur faveur ou que les autres agissent dans leur sens. Cela entraîne beaucoup de frustrations et un sentiment angoissant de ne plus avoir de pouvoir sur sa vie. C’est comme si nous laissions la vie mener notre barque en pleine tempête! Un objectif, par contre, nous demande de passer à l’action, régulièrement, et fait en sorte que nous avons la possibilité d’orienter nos actions, de choisir, par nous-mêmes.
  • Nouvelles expériences de vie : pour transformer des situations insatisfaisantes, il est essentiel de modifier les actions ou les comportements qui nous apportent ces situations, ces résultats. Pour cela, il peut être nécessaire d’aller vers de nouvelles expériences de vie, mettre en place des actions différentes.

Pour en savoir davantage, je vous invite chaudement à lire le livre suivant : PORTELANCE, Colette. Relation d’aide et amour de soi. Éditions du CRAM inc. 533 pages. Bonne lecture!

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